Ni la limitation du flux internet pour empêcher les téléchargements ni les sanctions contre Baltasar Ebang Engonga n’ont stoppé la propagation virale de ses vidéos intimes, faisant de lui un objet de memes et de parodies dans le monde entier.
Surnommé Bello, Baltasar Ebang Engonga, qui est l’auteur des s3xtapes qui ont suscité un buzz international sur les réseaux sociaux, a été démis de ses fonctions par décret présidentiel, lequel a ordonné « [sa] révocation en tant que directeur de l’Agence nationale d’investigation financière ANIF ».
Le quinquagénaire, marié et père de famille, a également été accusé dans un témoignage télévisé d’avoir conservé ces vidéos sans consentement. La télévision d’État (TVGE) a de son côté diffusé mardi les protestations indignées d’une femme au visage flouté se présentant comme une de ses partenaires. « Je voudrais savoir d’où sortent ces vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, je voudrais savoir pourquoi il [les] conservait sans mon consentement », a-t-elle dit, se disant « humiliée » dans sa « réputation » et son « honneur ». Cette femme a expliqué avoir « donné son accord » pour que ses ébats soient filmés, mais pensait que les images avaient « été immédiatement effacées » après visualisation.
La semaine dernière, le procureur général de la République, Anatolio Nzang Nguema, avait assuré que si les examens médicaux révélaient qu’il était « infecté d’une maladie s3xuellement transmissible », il serait poursuivi pour délit contre la « santé publique ».
Les s3xtapes tournées à des dates inconnues dans différents lieux – dont son bureau au ministère des Finances – et avec différentes partenaires, dont des épouses de dignitaires locaux, ont fuité sur les réseaux sociaux alors qu’il se trouvait en détention préventive à la prison Black Beach de Malabo dans une affaire de détournement de fonds publics.
Leur diffusion virale a poussé les autorités équato-guinéennes à limiter le flux internet dans le pays pour stopper les téléchargements. Mais l’effet Baltasar s’est répandu comme une traînée de poudre hors du pays, avec des chansons, des danses, des photomontages lui attribuant le trophée du « ballon d’Or 2024 » ou proposant un médicament pour la puissance s3xuelle baptisé « Balthazariem ».
Le sujet a même été évoqué mardi au Parlement kényan : le président de l’Assemblée nationale a comparé pendant les débats un chef de commission avec « cet homme très aimable avec qui les femmes ont aimé prendre du bon temps », s’attirant les foudres d’une députée pour sa « mauvaise conduite ».
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