Dans son mythique roman « La dame aux camélias », paru en 1848, l’écrivain français Alexandre Dumas alertait: « n’estime l’argent ni plus ni moins qu’il ne vaut : c’est un bon serviteur et un mauvais maitre ».
Ce n’est ni drôle, ni intéressant, et cela peut marquer durablement des personnes. A jamais ! L’histoire est choquante, traumatisante. Mais elle déchire la toile : « Dubaï Porta Potty ». Comprenez par-là, la scatophilie : un comportement sexuel déviant, impliquant une attirance pour les excréments, les matières fécales. Ce contenu étrange, voire carrément horrible, faisant le tour des réseaux sociaux, impliquerait « plusieurs célébrités africaines, dont des Sénégalaises ». Une sale affaire d’excréments, qui lève un coin du voile sur ce qui se passerait dans l’intimité de certains gratte-ciels dubaïotes. Avaler des selles pour recevoir en échange des billets en dollar. Triste. Bref, un scandale « pire que le trafic de migrants, qui s’opérait en Libye », comme l’a résumé, avec dégoût, Mame Makhtar Guèye de l’Ong Jamra. Oui, c’est une véritable «cacastrophe », dirait-on, confirmant l’insultant et jusque-là très contestable proverbe africain selon lequel « si l’argent poussait dans les arbres, même les singes seraient abordés par les femmes ».
Zoophilie, abus sur mineure, défécation… réaliser les fantasmes les plus fous des gens dits « milliardaires » qui les utilisent comme des objets sexuels pour tout simplement une vie de luxe. De quel luxe parle-t-on? Un luxe à tout prix ? Au péril de leur vie !
Mais, au-delà des frasques et autres ordures englouties au fond de la gorge de ces « influenceuses » légendaires, « Dubaï Porta Potty » peut bel et bien être vu comme une autre forme d’esclavagisme qui ne dit pas son nom.
Car pour ces déviants, s’offrir une belle célébrité africaine, relève d’un fou fantasme devenu la mode, pour d’autres, se référant à certaines croyances, cela permet de se purifier. Sacrée vie!
Dans un monde où l’argent et le gain facile sont à l’origine de toutes les folies humaines inimaginables, plus rien ne semble désormais alarmant à nos yeux. Malheureusement. Mais espérons seulement que cette dégueulasse affaire de caca sera la dernière absurdité que cette génération léguera à la prochaine.
Par Salla GUEYE, Journaliste