« Ils ne m’adressent plus la parole parce que j’ai porté plainte contre un des nôtres », rapporte Ablaye Cissé, professeur de mathématiques au lycée de Ndiamacounta et père de Fatim, victime d’un viol suivi de grossesse dont l’auteur n’est autre qu’un de ses collègues, rapporte seneweb.
Ablaye Cissé soutient que lorsqu’il a informé ses collègues au cours du conseil de classe du 10 août dernier, ces derniers se sont tous rangés du côté de l’accusé. Mais, dit-il, cela ne l’a pas empêché d’emprunter la voie judiciaire pour laver son honneur. «Ce n’est qu’en septembre 2021 qu’il a reconnu au téléphone les faits à la grande surprise après plusieurs hésitations et réticences », rapporte le père de la victime.
»Après son aveu, précise Ablaye Cissé, j’étais, sidéré, abattu ne sachant quoi faire. C’est après moult réflexions que j’ai décidé de poursuivre le collègue devant les tribunaux. J’ai demandé à ma sœur qui était chez mon ex épouse à Dakar de chercher un certificat de grossesse pour sa fille, Fatim en vacances auprès de sa mère ».
A la rentrée des classes, plus précisément en octobre, les enquêtes ont démarré en douce dans le village pour s’informer des circonstances de cette grossesse. C’est ainsi qu’on a rapporté que le professeur d’éducation physique et sportive avait également fait une autre victime en la personne de Aissatou Cissé. Et c’est dans la maison du père de cette deuxième victime que l’accusé rencontrait Fatim Cissé né le 3 décembre 2005 à Ndiamacounta, selon toujours Ablaye Cissé.
Ce second cas de grossesse fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’est le père d’Aissatou qui porta plainte le premier puisque Ablaye Cissé dit, qu’à cette période de l’année, il était alité deux mois durant. Le 22 mars dernier, le père d’Aissatou a déposé sa plainte et le 23, celui du père de Fatim a suivi. Le procès, prévu le 7 avril 2022 n’a pas pu se tenir puisque les filles victimes ne s’étaient pas présentées au tribunal. L’affaire est donc renvoyée au 27 du mois courant, informe Ablaye Cissé.