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Les rois de ségou

Dans un village Bambara au XIII siècle . Biton, 35 ans, bel athlète et chasseur aguerri, entretient une famille épanouie avec le fruit de son activité.

Des brigands de plus en plus audacieux écument la contrée de Ségou à la recherche d’esclaves surtout prélevés parmi les femmes et les enfants, couches les plus exposées parce que faibles.

Pour enrayer ce fléau, Biton et certaines de ses fréquentations, nobles et chasseurs comme lui, décident de créer une association ou « ton » en bambara.

De simple chef de « ton » qu’il était, Biton prend de l’envergure et se retrouve à la tête d’un puissant royaume forgé au prix des conquêtes guerrières et souvent au gré de subtils jeux d’alliance.

Un jour, à la cour royale de Biton, arrive un garçon nommé N’golo. Il est placé comme otage par son oncle en lieu et place de l’impôt que la famille doit au souverain. En fait, le dessein inavoué de l’oncle est de se débarrasser d’un neveu  auquel un devin aurait prédit un avenir de roi. Au moins, N’golo, mis en gage, ne pourra-t-il pas prétendre régner un jour sur ses enfants à lui !

Les ennuis de N’golo commencent lorsque le roi consulte ses devins pour connaître son successeur. L’indice donné au souverain au cours de la séance le conduit non pas à ses enfants, mais à l’obscur N’golo.

Le roi tend des pièges à l’enfant afin de briser le cours de son destin, mais en vain. Comme quoi « on peut raser la tête à un individu, mais pas son destin ».

Trente longues saisons de pluies se sont écoulées depuis.

Digne fils de son père Sankoï Koita, lui-même griot de Biton, Djeli Makan assure le spectacle  devant un auditoire fourni dont le fameux N’golo qui a mûri entre temps Dans son récit la splendeur du puissant royaume, héritage de Biton, vient en contrepoint à la décadence que Ségou connaît aujourd’hui. Les luttes fratricides de succession au trône et les révolutions de palais perpétrées par les chefs guerriers ont ébranlé le royaume jusque dans ses fondements. Comme le dit si bien un adage bambara, le poisson commence à pourrir toujours par la tête. Ce que le griot ne manque pas de pointer du doigt, étant connu pour être celui qui est à même de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas.

Au trône, N’golo use habilement de la carotte et du bâton et fait preuve d’une capacité insoupçonnée d’organisation pour affirmer son autorité et remettre sur pied le royaume.

Ainsi il élargit les limites de Ségou par des conquêtes dont il n’hésite pas souvent à prendre le commandement.  Il tire leçon des errements et du désastre de l’après règne de Biton en confiant la gestion de certaines contrées à ses enfants, histoire de les préparer à sa succession.

De retour d’une guerre triomphale menée en pays Mossi, il est terrassé par une maladie mystérieuse au cours d’une fête organisée à son honneur, à l’escale de Djenné la ville sainte.

Le démon qu’il a craint de son vivant, la soif insatiable des hommes pour le pouvoir, refait surface dans le royaume. Les princes, malgré tous les conseils prodigués par leur illuminé de père, se livrent entre eux une guerre impitoyable pour la conquête du trône. Monzon triomphe dans cette lutte fratricide .Y aurait-il une malédiction liée au pouvoir dans l’histoire des rois de Ségou ?…

La suite de la série vous édifiera à ce sujet à travers l’épopée du royaume Bambara de Ségou, une saga qui dura plus d’un siècle.

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