Dix-huit mois de prison ferme. C’est la peine requise par le parquet de Créteil à l’encontre d’un ancien manager de Gims et de la chanteuse Vitaa, d’après Le Parisien. Jugé depuis septembre dernier, le manager en question (dont le nom n’est pas cité) est accusé d’avoir détourné plus de 300.000 euros. Comment ? En créant des factures « bidon » qu’il envoyait à Universal, le label des deux artistes, pour des prestations qui n’ont jamais été utilisées : billets d’avion, limousines, entre autres.
Gims, qui s’était dit très peiné par la situation, avait écrit un morceau, Malheur, Malheur, en référence à l’affaire. De son côté, l’accusé, qui se défend de toute malversation, affirme que c’est le chanteur qui lui doit 900.000 euros et que ce procès n’est qu’une distraction pour que Gims éviter de régler ce qu’il doit.
Un milieu particulier
Dans son compte-rendu de l’audience, le quotidien cite le manager en question, qui maintient son innocence. « Jamais de ma vie je n’ai fait de fausses factures. C’est un milieu particulier. J’établis un budget pour un album et un contrôle de gestion valide, mon rôle est de fluidifier le système. Pour sortir un euro, il faut trois validations. Je n’ai fait que la première avant la seconde du directeur puis la troisième du commissaire aux comptes », a-t-il affirmé à la barre. Son avocat, Yann Le Bras, a demandé sa relaxe.
Plusieurs autres personnes, prestataires, photographes, ingénieurs du son, entre autres, sont mises en cause dans l’affaire et risquent eux aussi de la prison ferme, de 6 à 18 mois en fonction de leur implication.
Le verdit sera rendu le 27 septembre prochain.